"Tous ces bras cassés sans lacets !" dit le vieux sarkozyste. Mais il faut laisser dire jusqu'à ce que s'épuise ce qui tourne au discours en boucle. Chez nous, on appelle ça un kabary. Peut-être faudrait-il l'écrire à la créole : cabare. Parce qu'à Madagascar le kabary est un art. Il signe la puissance de celui qui en maîtrise les rouages. Alors que la logorrhée du cabare épuise ceux qui le subissent.
D'un bras cassé, il en est questions avec ton ami K. Le sien, brisé par son père un tyran non pas saoulant, comme le nôtre, mais psychopathe. Lui avait 6 ans et malgré la souffrance, qu'il avait appris à dompter depuis toujours pour protéger son bourreau intime, il a enduré une semaine durant sans se plaindre. Mais l'os brisé a parlé et trahi l'omerta.
Il est là aujourd'hui. Il parle de l'enfer et frisonne uniquement parce qu'il fait froid.
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